lundi 18 février 2008

hacker algeriens contre hacker marocains

Surprise chez les Algériens, des pirates s’immiscent sur leur Toile. Les internautes ne peuvent plus se connecter sur les sites de la radio nationale et de la banque d’Algérie, depuis le jeudi 7 juin. Des pirates marocains, semble-il, sont à l’origine des attaques informatiques. Le contenu du site de la radio s’est vu vider de sa substance par un autre, incohérent à première vue. Le texte de trois lignes qui prend position sur la situation en Algérie, dénonce " la répression actionnée par les généraux contre le peuple algérien frère... " et de renchérir : " Le Sahara occidental est marocain ". Credo chérifien...

Quant à la page d’accueil de la Banque d’Algérie, elle est bien restée intacte, mais les liens renvoyaient vers des pages où les " hackers " expliquaient les raisons de leur attaque. Ils lient cet acte, avec une pointe d’humour, aux événements que vit l’Algérie, depuis plus d’un mois : " arrêter le massacre de nos frères algériens ". Une intrusion où se lit aussi une solidarité kabyle...

Un message de paix

Le comble, ils ont laissé une adresse e-mail pour s’identifier. Samedi, en fin d’après-midi, l’adresse du site mentionnait après quelques instants, " impossible d’afficher la page ". Sans fonctionner, le site n’affecte aucun service de transactions ou d’interactivité, puisqu’il est seulement une vitrine.

Ce problème est dû à la mauvaise sécurisation des sites. Il semble trop simple de hacker des pages informatiques. Aucune loi ne prévoit de juger les pirates, même si les deux sociétés les retrouvent. " On peut hacker en quelque sorte en toute liberté ", sourit un internaute. Ce petit jeu peut amener les amateurs à répéter leurs actes...

Pour lors, les lois n’étant pas de leur côté, les techniciens doivent se pencher, davantage, sur la sûreté informatique. Pour l’instant, les autorités publiques algériennes ne se sont pas encore dotées de sites stratégiques riches en contenu, et les conséquences de cette situation sont donc moindres. Mais demain ? A suivre.